FRELON 
ASIATIQUE

(Vespa Velutina Nigritorax)

Site créé le 21 décembre 2016

mise à jour
faite le:
 
26 janvier 2022

 
 



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"Je vous souhaite à tous une très bonne année 2022..."



Patrick  BARLOUIS




 
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"pour que vive l'abeille"...
 
 

 


 
    

          Historique de son invasion en France et cycle de vie

                    
Le frelon asiatique  a envahi aujourd'hui, près de 90 % de notre pays...  

                    
Son arrivée en France:

Le frelon asiatique a été introduit accidentellement en 2004  dans le sud ouest  de la France ( le Lot et Garonne) par le biais d'importations de poteries chinoises par cargo venant de la région du Zhejiang (en dessous de Shanghai) en Chine.
   
Cycle de Vie:


Avant l'arrivée de l'hiver, les futures fondatrices se cachent dans des souches d'arbres, des trous, des cabanes, des volets roulants et même des bâches roulées derrière des vans à chevaux...n'importe quel endroit chaud et à l'abris des intempéries.
Plus il fait froid et plus elles se recroquevillent et s'immobilisent.
Puis l'hiver arrivant, les futures fondatrices se mettent en diapause pendant plusieurs mois en attendant les beaux jours.
C'est une phase où elles diminuent leurs activités métaboliques pour passer cette saison froide sans avoir besoin de chercher de la nourriture.
En effet, Les réserves de graisse qu’elles ont accumulées lors de la belle saison leur permettent de survivre jusqu’au printemps suivant...

                                                                    

Réveil des fondatrices:

Les fondatrices apparaissent très tôt dans l'année juste à la fin de l'hiver, généralement courant mars (parfois dès fin février dans le Sud de la France lorsque le printemps est précoce).

Le réveil printanier des fondatrices est en fait progressif.

Fin février, (suivant les régions) les beaux jours reviennent et les températures sont plus douces;
la vague de froid est passée et le redoux est de retour; les survivantes de l'hiver recommencent à bouger doucement.
Le soir, elles adoptent une position compacte pour la nuit encore fraiche, mais plus de diapause. Elles n'essaient pas encore de voler car elles ne sont pas encore assez réchauffées pour cela.

En Mars, le réveil complet est proche, elles commencent à bouger un peu plus, et se font une toilette complète pour la sortie de l'hiver.
A la mi Mars, le réveil c'est maintenant car les fondatrices sont réchauffées.

Dès leur premier envol, elles iront chercher le nectar sur les premières fleurs de camélias et ensuite sur d'autres sources nectarifères.
Durant les premiers jours de leur reprise d'activité les fondatrices ne cherchent qu'à se nourrir, à reprendre des forces, elles sont affamées.         
Elles sont donc très facile à attraper...


La suite logique, trouver un endroit pour construire ensuite un nid primaire pour fonder la colonie.

Construction du petit Nid primaire:

Dès l'endroit trouvé, cela peut être n'importe où, La fondatrice entame la construction de son nid.
Elle a besoin pour cela de beaucoup d'eau car son nid est fait de cellulose.
Elle construit son nid pas loin de celui où elle est née.
Elle fait pour cela de nombreux allers retours qui lui demande beaucoup d'énergie.

C'est pendant ce temps qu'elle est la plus vulnérable !

Elle va régulièrement cherché du nectar dans les premières fleurs car elle consomme beaucoup d'énergie pour la construction de son nid.
Dès que celui-ci est prêt, elle s'empresse de pondre ses premiers œufs. Ceux ci deviendront très vite des larves qu'elle va s'efforcer à nourrir de protéines tirées de ses proies.
Elle attendra ensuite que les premières ouvrières soient nées pour enfin se consacrer à pondre  pour créer sa colonie.

Ce sont maintenant ces ouvrières qui vont aller chasser, butiner et aller chercher de quoi agrandir le nid (eau et cellulose).
Plus les ouvrières naissent, plus le nid se développe et s'agrandit rapidement


Vie de la reine:

La reine ou la fondatrice va vivre toute l'année dans le nid à pondre sans cesse.                                  
Son cycle de vie est d'une année, de Mars à décembre. 
Les ouvrières sont des femelles stériles.

En fin d'été, en septembre la reine se met à pondre des femelles sexuées ainsi que des mâles.

les mâles sortent dès septembre, ensuite les femelles sexuées (futures fondatrices) courant octobre, c'est la période d'essaimage.
Les mâles iront s'accoupler avec les futures fondatrices qui seront l'année suivante les futures reines qui partiront seules pour créer une nouvelle colonie.
la reine, elle, meurt avant l'envol des futures fondatrices.
Les  ouvrières restées faute d'apport de nourriture, dépériront et mourront en fin d'hiver.

Dans les pays d'origine, les températures permettent une reproduction toute l'année.
Ce qui prouve l'incroyable adaptation du frelon asiatique dès son arrivée dans notre pays qui a des hivers pouvant être très froids...


Individus et nid:

Ce sont maintenant les ouvrières qui sont à l'œuvre, plus il y en a, plus le nid grossit vite.  Le nid est fait de papier mâché très résistant aux intempéries et au vent.
Il est composé de plusieurs galettes de cellules et l'orifice de sortie est petit et latéral.

l'endroit choisi, doit donner un bon espace de vol dégagé et il doit être près d'une source d'eau pour la construction du nid et abondant en proies (des ruchers).

Le nid primaire est assez rond.
A partir d'un certain volume du nid primaire, soit la colonie reste sur place et donc le nid continue à grossir, soit la colonie délocalise vers un nid déjà bien construit par les ouvrières dans un emplacement plus favorable.
Dès qu'il dépasse 50à60cm il devient ovale et peut atteindre 1m de haut et 80cm de diamètre.

Ce nid  sera appelé secondaire.

La grosseur des nids en été dépendra du temps qu'il aura fait au printemps et qui aura permis aux ouvrières de sortir ou pas.
Les nids peuvent contenir 2000/2500 individus dont 300 à 500 femelles sexuées et mâles.
Taille: entre 15 et 26 mm pour les ouvrières, entre 20 et 26 mm pour les mâles, entre 24 et 32 mm pour les reines.
Il est très difficile de différencier les ouvrières des reines mais surtout des futures fondatrices, on ne peut le savoir qu'à la pesée dont le poids se joue aux micro grammes.

Les nids se trouvent pour la plupart aux cimes des arbres, cela leur permet de capter un maximum de lumière et de chaleur.

Les frelons asiatiques aiment la lumière du jour alors que les frelons communs, eux, aiment le noir
(ils chassent d'ailleurs la nuit les papillons de fausse teigne qui peuvent faire des ravages dans les ruches!)


Au début de sa colonisation d'un département, le frelon asiatique nidifie principalement en hauteur. C'est par réflexe de survie pour échapper et pour éviter son redoutable prédateur le vespa Mandarinia ( frelon géant) qui le chasse sans pitié dans son milieu naturel (Inde et Chine).
Puis, voyant qu'il n'a pas de prédateurs, le frelon asiatique délaisse les hauteurs jusqu'à nidifier au niveau du sol quand il est bien implanté dans un endroit.

C'est pour ça qu'il est potentiellement dangereux !


On les trouve souvent en bordure de route; je pense que c'est pour mieux capter la lumière et la chaleur des gaz d'échappement...

Dans des endroits saturés de nids, on peut les trouver n'importe où.
il n'y a pas de règle ! Et c'est pour ça que le FA devient dangereux !

Dans des granges, dans le sol, dans des creux d'arbre, sous des terrasses, dans un roncier etc...

Les arbres privilégiés semblent être les acacias, les chênes, les bouleaux, les peupliers, des arbres à feuilles caduques,  nectarifères ou donnant de la propolis.

On ne découvre malheureusement les nids qu'en début d'hiver, lorsque les feuilles des arbres sont tombées.
Le problème c'est que les futures fondatrices sont déjà sorties du nid et cachées quelque part pour passer la saison froide. C'est comme ça que la multiplication se fait l'année suivante.

On dit qu'un nid en fait dix l'année suivante, tout dépend de l'hiver s'il a été froid ou doux; alors le pourcentage est multiplié !

Les nids vides en fin d'hiver ne sont jamais réutilisés mais il n'est pas rare de voir un nid se construire dans le même arbre ou dans les alentours proches.


Vie dans le nid et chasse:

Les frelons asiatiques sont diurnes, c'est pour ça qu'on privilégiera la destruction à la tombée de la nuit pour que tous soient rentrés.

Les premières ouvrières comme les dernières sont plus petites car moins nourries (nid petit avec peu d'ouvrières au début du printemps puis raréfaction de la nourriture en fin d'été).
En pleine saison, les FA vont chercher du nectar ou des protéines pour nourrir  les larves et la reine.
Le sucre est essentiel aux ouvrières pour chasser, construire le nid et garder une chaleur pour le couvain.

Celles-ci se nourrissent de miel, nectar, miellat mais aussi de fruits mûrs ou pourris des vergers.
Les larves nourries de protéines,  régurgitent aussi en retour un liquide très énergétique en faveur des ouvrières ce qui leur donne de la force et de la puissance pour chasser.
Les ouvrières emportent généralement leur proie directement au nid s'il est proche, sinon elles la découpent sur une branche.
On en voit aussi en fin de saison faire du raz motte pour prélever des abeilles mortes sorties par les nettoyeuses.


Les préférences de chasse du frelon asiatique:

Plus fort en milieu urbanisé à cause de la température plus élevée et du problème des espèces végétales majoritairement exotiques en ville qui n'attirent pas assez de diversité de l'entomofaune. 

VV s’attaque en priorité aux ruches car c'est pour lui une grosse source de nourriture toujours au même endroit.
Il s'attaque aussi bien aux ruches les plus fortes qu'aux nucléus, il n’y a pas de règle.  

Tout dépend de la ressource protéique que lui livre son territoire.

Mais le plus inquiétant, c'est que VV vole et pille aussi le terrain de chasse des frelons Crabro qui finissent, faute de proies, par s'attaquer à des ruches.


Régime alimentaire des larves du frelon asiatique:

Des hyménoptères, des diptères mais aussi des araignées...l'ouvrière ne prélève que le thorax de
ses victimes qui est la partie la plus riche en protéines.

 le Frelon asiatique s'attaque en priorité aux abeilles:
  66% en zone urbaine contre 33% en zone rurale

Pourquoi?

la nourriture ne bouge jamais, elle reste au même endroit pas besoin de chercher ailleurs toujours à la même place, il n'y a qu'à se servir...
Elle est en grand nombre, les ruches sont "les frigos préférés" des frelons asiatique!
Pas assez de diversité dans les proies disponibles.
En effet il ya dans les villes, trop de plantes "exotiques", qui ne demandent que très peu d'entretien pour les communes, ce qui ne fait forcement pas venir d'insectes variés pour diminuer la pression de prédation sur les abeilles.

Le phénomène est aussi amplifié à cause du fauchage des bords de routes...
Les ruches émettent des signaux olfactifs.
En gros, tout ce qui peut signaler une densité élevée de proies attire les frelons asiatiques.
les frelons sont  particulièrement très attirés par la phéromone d’agrégation des abeilles à base de géraniol.
le géraniol est un des composants émis par la glande de Nasanov quand les ouvrières battent le rappel devant la ruche et les frelons utilisent essentiellement les signaux olfactifs émis par leurs proies(couvain, abeilles, reine).
Les frelons ont aussi une forte attraction  pour les odeurs particulières de certains produits de la ruche (pollen, miel).


Le FA ne s'arrêtera pas,( s'il vient à tuer toutes nos abeilles) il s'attaquera à d'autres insectes en grand nombre car c'est un ENVAHISSEUR...

Sa stratégie de colonisation:

Les nids sont situés principalement près des sources d’eau car les frelons en consomment beaucoup pour construire leur nid.
Les frelons nichent près des territoires susceptibles de leur fournir à manger facilement.
Les bons emplacements pour les abeilles sont dans les villes où il y a plus de fleurs et d'arbres.
les frelons le savent et suivent les abeilles. 

Un nid dans un endroit = plusieurs l’année suivante dans la même zone
La vitesse de propagation du FA est d'environ 100km par an.


Les conséquences d'une ruche attaquée:

Il est prouvé aujourd'hui que les pertes massives d'abeilles liées à la présence du FA sont principalement due aux attaques, mais aussi au stress important que cause le vol stationnaire.

Les abeilles stressées ne sortent  plus ou peu pour butiner le nectar.
Plus grave encore, elles ne rentrent pas non plus de pollen pour le couvain à venir
Le corps de ruche peut vite être appauvri  en nourriture.
La ruche ne passera très probablement  pas l'hiver sans aide de nourriture ou à cause des maladies et sera retrouvée finalement  morte au printemps...(attention aux récoltes de miel d'été trop tardives !)
En plus, la pression des FA peut être visible sur les ruchers mais elle est  invisible sur les lieux de butinage et souvent,  l'apiculteur ne prend pas en compte que ses ruches s'affaiblissent vite.
Enfin, une pression très forte du FA peut faire déserter des colonies d'un rucher.


Comportement de défense des abeilles:

-  elles font "la barbe" et se mettent en grappe pour former un bloc d'intimidation contre le FA.
-  elles font monter la température "heat balling"dépassant 45° ce qui tue le frelon d'hyperthermie.
-  elles font le "shimmering" sorte de grappe d'abeilles qui bougent en même temps.
Les abeilles Cérana (Chine) ont adopté une stratégie de défense par le vol en piqué en arrivant à la planche d'envol.

Mais toutes ces défenses demandent énormément d'énergie pour les abeilles qui ne récoltent plus pendant ce temps.
Et nos abeilles de France n'ont pas l'expérience des abeilles Cerana de Chine qui peuvent tuer dix frelons par jour !


Les risques sanitaires:
 
* Risques pour l’apiculture : ruches attaquées, abeilles décimées, production de miel Français fortement compromise et risques importants d'importations de miels frauduleux d'autres pays.

Certains disent que la présence du prédateur V.Velutina n'est qu'un facteur supplémentaire de fragilisation des ruches...
Pourtant en Asie et particulièrement au Cachemire et en Chine, le frelon asiatique est considéré comme un redoutable ennemi des ruchers car il peut détruire jusqu'à 30% d'une colonie d'abeilles Cerana.

 Il ne faut pas oublier aussi qu'en France, pour comparer, nous n'avons qu'un seul frelon présent contre six en Corée du sud.
le Frelon asiatique n'a donc que peu de résistance dans la confrontation avec le frelon commun en France, ce qui n'est pas le cas pour la Corée du sud avec ses six frelons.

L'apiculture Française est donc en grand danger...

*  Risques environnementaux et agricoles : atteinte forte sur la biodiversité qu’il déséquilibre.
 réduction de la pollinisation, dégâts sur fruits…
 L'abeille pollinise plus de 20000 espèces de plantes sur notre continent, dont 40% de fruits, légumes et oléagineux.
L'abeille a un rôle fondamental dans l'équilibre de l'écosystème.  Seule pollinisatrice de l'orchidée et de certaines plantes rares. Elle est une des  principales pollinisatrices avec le bourdon, de l'agriculture maraîchère.

* Risques économiques: Pour les communes, les régions qui dépensent pour la destruction des nids qui se multiplient de plus en plus chaque année.
l'agriculture (producteurs de fruits rouges, kiwis etc...)

* Risques Humains : En général, les frelons isolés, ne sont pas agressifs ; Ils le sont au contraire à l'approche de leur nid car ils sont sensibles aux vibrations. A ce moment là, le nid devient vite noir de frelons à l'extérieur et mieux vaut ne pas rester sur place car une attaque est alors imminente.

Les frelons peuvent mordre mais surtout piquer; lors d'une piqûre, le dard étant assez long (5mm), le venin est injecté plus profondément sous la peau avec un risque capillaire sanguin.
Les piqûres sont à priori douloureuses si elles sont multiples et peuvent nécessiter une hospitalisation.

Le risque essentiel étant l'allergie à ce venin, les décès risquent de se multiplier pour les allergiques car les nids à faible hauteur se multiplient de plus en plus dans les régions les plus impactées.

Les risques sont particulièrement pour les élagueurs, les travailleurs forestiers et les gens qui découvrent un nid chez eux.
Des soucis aussi sur les marchés de viande, de poissons et de sucreries envahis de frelons qui font fuir les clients.
Une dangerosité avec risques de piqûres aussi dans les filières arboricoles dans lesquelles, pour récolter, on secoue les arbres pour en faire tomber les fruits (noix, prunes etc...); problème, les nids de frelons asiatiques se multiplient dans ces arbres.



                                                                                                                           

 
 



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